Ruche Kenyane : Question sur la régulation de température et d'humidité.

Bonsoir.

Je suis en train de lire l'ouvrage suivant : "L'apiculture écologique de A à Z" de JM Frèrés et JC Guillaume, concernant la ruche Warré écolo. On peut y lire que dans cette ruche, les abeilles auto-régulent  les paramètres essentiels à leur bonne santé, nommés en titre du sujet, du fait que ladite ruche possède à l'interface cadre haut-toit une moustiquaire que les abeilles bouchent (propolis) plus ou moins selon la température, et l'humidité qu'elles souhaitent. L'air circulant de bas en haut. En gros c'est climatisation pour tout l'immeuble.
La question que je me pose est la suivante : qu'en est-il pour la stabilité des paramètres humidité, température, ventilation, dans la ruche kenyane qui ne possède que le trou d'envol, tout le reste étant clos ?
Merci de vos réponses éclairées car je débute cette année en kenyane...

Bonjour
Ne te pose pas trop de questions; les abeilles n'ont pas attendu l'homme pour savoir ce qui est bon pour elles.

Terra44pf a écrit:que les abeilles bouchent (propolis) plus ou moins selon la température, et l'humidité qu'elles souhaitent. 

Bonjour,

C'est une affirmation débile comme savent en faire beaucoup de promoteurs de ce genre de ruche dite écologique .


La seule et véritable règle c'est :



   L'espacement d'abeille : les ouvrières remplissent tous les espaces inférieurs à 6 mm avec de la propolis , et tous espaces supérieurs à 10 mm avec alvéoles de cire .

Bonsoir,

Merci pour vos réponses.

Jmb24 a écrit : a écrit:Ne te pose pas trop de questions...;

Oui mais quand on débute on ne fait que ça... se poser des questions ... à tort ou à raison !

Dans le cas (général il me semble, et au moins pour les miennes), les kenyanes ont un fond grillagé, si bien que l'aération ne manque pas. En hiver, une planche ferme ce fond. 
Aussi comme il n'y a pas de couvre-cadre mais des barrettes, c'est théoriquement plus ventilé qu'une ruche avec couvre-cadre. 
Dans la pratique, rapidement, les abeilles vont propoliser les interstices entre barrettes, alors il semble que la ventilation ne soit pas leur priorité...

J'avais des Dadant avec fond plein, mais pas complètement, il y avait un trou de diamètre 40 ou 50mm grillagé, à chaque coin arrière. Elles finissaient par le propoliser aussi.

L'humidité est un "problème" meconnu des apiculteurs en général il y a un post intéressant ici  sur une autre forum.

Plus concrètement t'es tu déjà posé la question de savoir  comment font les abeilles, la nuit, pour évacuer l'humidité issue du séchage du nectar sans créer un courant d'air digne d'un réacteur de boeing?

Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de "Constructive Beekeeping" de E D Clarck écrit certes en 1918 mais qui a le mérite d'une approche scientifique, seulement 52 pages en anglais :
là ou (par exemple en texte brut) si on veut appliquer un traducteur automatique.

Le secret : dewpoint (le point de rosée).

dans le bouquin de 1912 Et il en vient à trouver la seule solution réaliste : La condensation de cette vapeur qui a pour effet 

1° de mettre de l'eau liquide à disposition de la colonie

2° de chauffer l'air de la ruche par abandon à l'air de la chaleur latente de la vapeur qui se condense (le mécanisme connu comme moteur des orages et autres cyclones)

Il préconise de vernir l'intérieur de la ruche pour favoriser la condensation et propose un toit qui évacue en partie  la condensation 
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Mais d'autres proposent déjà à cette époque de récupérer l'eau dans le nourrisseur

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

L'avantage serait de sécher le miel et de garder l'eau disponible, mais loin du bas des cadres.

Je ne retrouve plus mon lien mais dans les ruches naturelles, les abeilles propolisent tout le haut des troncs jusqu'à hauteur du bas des rayons, mais pas plus, la propolis jouant le rôle de vernis et aidant à la condensation.

Pour les bas des cadres moisis, je crois que c'est une histoire de gradient et de saturation, un peu comme un nuage, en haut c'est chaud, ça condense et plus on descend plus l'air est saturé au point que c'est comme s'il pleuvait.

Au point que je me demande si le vide sanitaire sous la ruche, n'a pas un rôle de vide sanitaire justement en créant une zone où la saturation est permise sans conséquence.

voici ce qu'en dit Raymond Zimmer dans le chap 5 de son livre L'abeille buckfast en question(s)
épuisé ? mais disponible en version électronique ou ici
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
il l'appelle hausse de plancher ou rehausse et lui adjoint un tiroir nourisseur ou on met du sucre impalpable

par contre l'utilité des rehausses, avec ou sans tiroir, est telle qu'elles viennent souvent à manquer, le secours est alors de toute façon ,la hausse
...
- il sert de refuge aux abeilles chassées par la fumée...
- il empèche les abeilles , surtout la reine de s'engluer dans le miel... lorsque les cadres de corps sont pleins de nectar...
- il permet d'engranger le trop plein de pollen...colza...chataignier, la recolte de pollen est souvent telle qu'elle engorge le nid à couvain...
- de dépot tres provisoire de nectar lors des grandes miellées
- elle fait office de vase d'expansion, d'espace tampon
- les reines très fécondes y font de la ponte de mâles...ceux qui veulent detruire du couvain mâle our lutter contre le varroa...
/...

Dès qu'une ruche se développe mieux que prévu, il s'avère utile d'y adjoindre une rehausse. il s'agit souvent de nuclei pourvus de reines fécondées instrumentalement. Or le contrôle de ces ruches daoit se faire en mettant la précieuse reine le moins possible en danger, la rehausse atténue ce risque, comme signalé plus haut, par temps de fortes miellées.

Par contre les apiculteurs sédentaires affirment que la rehausse à tiroir est idéale pour eux: le poids est sans importance. Les difficiles périodes d'absence de miellée, typiques des ruches sédentaires, sont surmontées sans des nourissements liquides de sucre ou de miel avec les risques inhérents au pillage.

bref il n'y pas qu'en Warré qu'on trouve des solutions à l'humidité des ruches

Daniel 59 a écrit:Bonsoir à tous,

le vide sanitaire est constitué d'1  élément de ruche qui vient se placer sur le plancher grillagé sous l'empilement de caisses qui constituent la ruche . 
Il sert de tampon entre l'air chaud de la ruche et l'air froid  froid qui entre dans la ruche.
Il régule la température du bas de la ruche en évitant la condensation sur le bas des rayons et évite les moisissures.
Il contribue à éliminer les varroas en empéchant leur remontée.
Il est chez moi utilisé sur toutes les ruches Dadant et Voirnot. Fruit d'une erreur de construction qui m'a fait découvrir ces avantages. 
Sans parler de vide sanitaire le Frère Adam avait déjà remarqué qu'un élément vide était bénéfique aux colonies.
Les abeilles elles mêmes lorsqu'elles sont sur 2 éléments lors de l'hivernage remontent dans l'élément supérieur délaissant l'élément vide laissé en dessous.

Cordialement,
Daniel.

Phil CHnadler semble aussi s'y intéresser dans le cas précis des TBH

et il explique le tout en vidéo