Meilleure région pour emplacement de rucher

Bonjour à tous,
Suite au dérèglement climatique actuel, d’après vous, quelle serait la meilleure région où les abeilles vivraient au mieux.
Le Sud est trop chaud et les colonies n’hivernent plus. Certaines régions ont trop de pluie. D’autres subissent des canicules.
Quel est votre avis?

Aïe ! Bien malin qui pourrait répondre avec justesse.

Une région plutôt continentale, avec des températures pas trop élevées en été, fraiche en hiver... En altitude ? Vosges, Alsace, Massif central ?

Je crois surtout qu'on parle trop de réchauffement climatique, et pas bien de dérèglement (mais tu a été juste sur ce point). Du coup, en cas de dérèglement, ça part en live, et y'a plus de prédiction possible, plus de modèle habituel
Bref : je ne sais pas 

Plus que la région, je privilégierais l'emplacement.

Ca dépend de ce que tu veux faire. Regarde ce que font les pros: en bordure des champs garantis mellifères (colza, tournesol etc).

Pour les régions, cela dépend des années (sécheresse; gel; pluie etc), donc rien de garanti.

corax a écrit:Plus que la région, je privilégierais l'emplacement.

Ca dépend de ce que tu veux faire. Regarde ce que font les pros: en bordure des champs garantis mellifères (colza, tournesol etc).

Pour les régions, cela dépend des années (sécheresse; gel; pluie etc), donc rien de garanti.

C’etait juste une réflexion pour le bien-être de l’abeille, plutôt que de la production

L'abeille se portera bien si il y a une végétation mellifère dans les environs, en phase avec leur croissance.
La température, elles savent gérer.
Les dérèglements climatiques sont en revanche plus compliqués. Quand la végétation printanière subit une période de gel en avril, puis de pluie pendant 2 semaines comme en 2021, tout est foutu. La reine ne pond plus, la colonie puise ses réserves et n'en trouve plus, ou ne sort pas. Et quand le temps redevient plus normal, la colonie est faible alors qu'il aurait fallu mettre une hausse.

Là ou les colonies sauvages subsistent c'est à dire une région équilibrée au point de vue mellifère et ou les extrêmes sont palliés.

Isabeille a écrit:
C’etait juste une réflexion pour le bien-être de l’abeille, plutôt que de la production

Ca n’était pas une critique, mais un essaim préférera être collé à un champ de tournesols, que d'être au milieu d'une jolie forêt sauvage qui ne produit quasiment rien. N'oublions pas que l'abeille travaille en mode industriel, et privilégiera une grosse culture mellifère plutôt que de butiner sur des fleurs éparses.

Pour ceux qui en douteraient, regardez où vont vos abeilles lors de ces grosses cultures mellifères. Elles foncent quasi toutes dessus, et peu importe les quelques fleurs sur le chemin.

Ne faisons pas d'anthropomorphisme. La plus belle clairière ou forêt à vos yeux n'aura peut être aucun intérêt pour vos abeilles.

Bref pour reprendre ta question, la meilleure région sera celle où il y aura le plus de grosses cultures mellifères, étalées sur l'année. La météo, en France, elles savent gérer.

corax a écrit:

Isabeille a écrit:
C’etait juste une réflexion pour le bien-être de l’abeille, plutôt que de la production

Ca n’était pas une critique, mais un essaim préférera être collé à un champ de tournesols, que d'être au milieu d'une jolie forêt sauvage qui ne produit quasiment rien. N'oublions pas que l'abeille travaille en mode industriel, et privilégiera une grosse culture mellifère plutôt que de butiner sur des fleurs éparses.

Pour ceux qui en douteraient, regardez où vont vos abeilles lors de ces grosses cultures mellifères. Elles foncent quasi toutes dessus, et peu importe les quelques fleurs sur le chemin.

Ne faisons pas d'anthropomorphisme. La plus belle clairière ou forêt à vos yeux n'aura peut être aucun intérêt pour vos abeilles.

Bref pour reprendre ta question, la meilleure région sera celle où il y aura le plus de grosses cultures mellifères, étalées sur l'année. La météo, en France, elles savent gérer.

N'est-on pas dans le cas d'une "mal bouffe" mellifère avec surabondance de nourriture sur un moment de l'année
mais peu variées avec les carences pollinifères que cela implique et un désert mellifère à d'autres moments? 
On tombe alors dans le cas des transhumances et apport de sucres pour pallier les périodes de disette.
Les colonies en grandes cultures, çà manque de régularité d'une année à l'autres et les miels ne sont pas toujours appréciés des consommateurs. Mais les gouts et les couleurs comme on dit...

Toujours est il que les cas de colonies qui prospèrent seules en milieu formatés et cultivés sont rares ce qui n'est pas le cas de leur milieu d'origine.
Il ne doit pas y avoir beaucoup d'apiers en basse normandie.

louky a écrit:
N'est-on pas dans le cas d'une "mal bouffe" mellifère avec surabondance de nourriture sur un moment de l'année
mais peu variées avec les carences pollinifères que cela implique et un désert mellifère à d'autres moments?
Toujours est il que les cas de colonies qui prospèrent seules en milieu formatés et cultivés sont rares ce qui n'est pas le cas de leur milieu d'origine.
Il ne doit pas y avoir beaucoup d'apiers en basse normandie.

Mal bouffe? Oui sûrement. Les monocultures sont identifiées comme l'une des cause de disparition des abeilles. L'Europe a encouragé les monocultures de  grande taille. A mon sens c'est le pire fléau avec le varroa.

Des colonies qui prospèrent dans leur milieu d'origine? Où ça? Les colonies réduisent partout, sauvages ou pas. D'ailleurs j'ai "travaillé" sur des ruchers en campagne et en ville, globalement ceux en ville se portent mieux et produisent plus.

La Basse Normandie est au même rang que les autres départements/régions, très agricole avec beaucoup de monocultures.

Un exemple:
- rucher sur Paris, situé sur le béton, entouré de murs en béton. Au pied d'un gros boulevard. Énormément de circulation, bien pollué. Bilan? Il se porte très bien, les rangées de noisetiers, tilleuls, châtaigniers pommiers etc. qui bordent les trottoirs (en béton) amènent ce dont elles ont besoin (en mode industriel). 3 hausses par ruche en 2020.
- autre rucher en banlieue parisienne, en bordure de parc, 31 hectares, classé Natura 2000, aucun pesticide, plusieurs vergers, des tonnes de lierre. Bilan: 3 apiculteurs y ont tenté leur chance, tous ont abandonné. Les colonies s'éteignent toutes les unes après les autres et pas de miel. Pourtant l'endroit est très joli, protégé, non pollué, boisé etc.
- rucher situé sur mon entreprise, plein centre  ville (béton), au 7eme étage (oui oui) sur des cailloux. Pareil il se porte globalement bien. Pourtant les abeilles se coltinent 7étages en permanence (avec le vent).

Détail: dans les grandes villes, les mairies luttent contre les frelons asiatiques car elles y sont obligées pour protéger la population (ephad, hôpitaux, écoles etc.)
A la campagne, s'il n'y a pas de population sensible autour, les mairies laissent les nids (sauf exception).

Après c'est juste mon expérience perso., l'apiculture ne semble pas binaire.

Isabeille a écrit:Bonjour à tous,
Suite au dérèglement climatique actuel, d’après vous, quelle serait la meilleure région où les abeilles vivraient au mieux.
Le Sud est trop chaud et les colonies n’hivernent plus. Certaines régions ont trop de pluie. D’autres subissent des canicules.
Quel est votre avis?

Moi j'ai pas d'hiver, de fortes pluies, des canicules, pourtant mes abeilles vivent trés bien...

gwendal974 a écrit:

Isabeille a écrit:Bonjour à tous,
Suite au dérèglement climatique actuel, d’après vous, quelle serait la meilleure région où les abeilles vivraient au mieux.
Le Sud est trop chaud et les colonies n’hivernent plus. Certaines régions ont trop de pluie. D’autres subissent des canicules.
Quel est votre avis?

Moi j'ai pas d'hiver, de fortes pluies, des canicules, pourtant mes abeilles vivent trés bien...

n'as tu pas une abeille endémique ou originaire de l'océan indien ?

Isabeille a écrit:

corax a écrit:Plus que la région, je privilégierais l'emplacement.

Ca dépend de ce que tu veux faire. Regarde ce que font les pros: en bordure des champs garantis mellifères (colza, tournesol etc).

Pour les régions, cela dépend des années (sécheresse; gel; pluie etc), donc rien de garanti.

C’etait juste une réflexion pour le bien-être de l’abeille, plutôt que de la production

Il faut arrêter de croire que la production c'est mal et que des abeilles vont mieux si on ne les fait pas produire de miel.

Si on arrive à faire produire du miel à des abeilles, c'est qu'elles se sentent très bien et qu'elles sont en très bonne santé.
Des abeilles en mauvaise santé ne produisent rien.

La seule exception peut-être, c'est les miellées stériles. Si on les place effectivement au milieu des champs de lavandin de Valensole, sans aucune ressource pollinifère proche, les colonies vont se fatiguer et finir en mauvais état.

Mais mes abeilles qui produisent beaucoup plus de miel à la montagne qu'en garrigue s'y sentent très bien, merci pour elles (et pour moi !).

Thomas

willy69 a écrit:

gwendal974 a écrit:

Isabeille a écrit:Bonjour à tous,
Suite au dérèglement climatique actuel, d’après vous, quelle serait la meilleure région où les abeilles vivraient au mieux.
Le Sud est trop chaud et les colonies n’hivernent plus. Certaines régions ont trop de pluie. D’autres subissent des canicules.
Quel est votre avis?

Moi j'ai pas d'hiver, de fortes pluies, des canicules, pourtant mes abeilles vivent trés bien...

n'as tu pas une abeille endémique ou originaire de l'océan indien ?

Sisi, d'ailleurs j’élève des reines, ça vous intéresse ?

ThomasC a écrit:Il faut arrêter de croire que la production c'est mal et que des abeilles vont mieux si on ne les fait pas produire de miel.

Si on arrive à faire produire du miel à des abeilles, c'est qu'elles se sentent très bien et qu'elles sont en très bonne santé.
Des abeilles en mauvaise santé ne produisent rien.

Voilà aussi pourquoi je pense que nos abeilles préfèrent basculer d'un champ de colzas à un champ de tournesols plutôt que de faire des millions d'aller-retour entre quelques jolies fleurs des champs disséminées. L'abeille selon moi a une forme de travail industriel, même si le mot est moche.

Elle veut de la ressource abondante et proche, et un endroit protégé des grosses intempéries.

Le reste c'est surtout pour le bonheur de l'apiculteur.

Pour avoir des ruchers placés dans différents milieux,
c'est dans les vallées à forte biodiversité qu'elles se portent le mieux
démarrage plus précose des colonies au printemps sur les différents pollens de noisetiers allant du verdatre au brun
pollen de saule marsault, aulne, bouleau, miellée de merisier,aubépine, érable, etc...
Un peu de pissenlit dans les rares pâtures...
La ronce, les miellats en étés propices pour finir avec le lierre
Le tout se compte en dizaines d'hectares de plantation.
Pas de risque de miel figé dans les cadres car les cultures de colza sont éloignées
Moins de suivi pour les préparer à la miellée, moins de trou de miellée également.
Jamais de période de sécheresse car toujours alimentées en eau par la rivière proche en contre-bas (il y a encore la balzamine de l'himalaya et renouée du japon),
 encore moins besoin de recourir à un quelquonque abreuvoir.
En surtout, pas besoin de traitement contre varroa.

J'avais des ruches au fond du jardin entourée partiellement de champs en débutant, les colonies ont été délocalisées pour les milieux précédemment cités.
Comparativement ou elle sont placées désormais, elles trainaient la patte au fond du jardin et de temps à autres des tas d'abeilles devant les ruches. Mais c'est de l'histoire ancienne désormais

Le désavantage c'est les kilomètres à parcourir et ne pas les voir voler quand on veut.
Mais quand on aime on ne compte pas.

louky a écrit:En surtout, pas besoin de traitement contre varroa.

Thomas

Peut-être que les producteurs vont se mettre à quitter des régions comme les cévennes pour transhumer vers les villes. 

louky a écrit:Peut-être que les producteurs vont se mettre à quitter des régions comme les cévennes pour transhumer vers les villes. 

Il y en a déjà dans les villes, et les places sont rares et souvent gérées par les mairies.

Le kg de miel parisien se vendant bien plus cher que le kg de miel des Cevennes, effectivement les pros se bousculent.

Et au final tu ne retrouveras jamais de pesticides dans ton miel de grande ville (étant strictement interdit). Alors que dans les Cevennes, va savoir...

corax a écrit:

louky a écrit:Peut-être que les producteurs vont se mettre à quitter des régions comme les cévennes pour transhumer vers les villes. 

Il y en a déjà dans les villes, et les places sont rares et souvent gérées par les mairies.

Le kg de miel parisien se vendant bien plus cher que le kg de miel des Cevennes, effectivement les pros se bousculent.

Et au final tu ne retrouveras jamais de pesticides dans ton miel de grande ville (étant strictement interdit). Alors que dans les Cevennes, va savoir...

entre Poigny-la-Forêt
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et Paris ou les pros se bousculent
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Chacun ses choix.