Gestion des non-valeurs

Bonjour

C'est un message qui s'adresse plutôt aux api qui gèrent un cheptel assez conséquent. Mais tout le monde peut proposer des idées

Non-valeur : Toute colonie qui reste faible malgré les soins apportés et les séjours dans un milieu à forte ressource floristique. Aucune valeur pour une exploitation apicole. Forte probabilité de mort de la colonie en hiver.

Habituellement, j'ai 15 à 20 % de non-valeurs et bourdonneuses en fin de saison, ce qui correspond aux publications récentes. On parle même plutôt de 30 % de perte par an.

J'ai vu que des formations professionnelles (APINOV notamment) proposent une session "Gestion des non-valeurs". Je pense y aller un jour, mais pour le moment, j'ai d'autres priorités en terme de formations.


En attendant , comment gérez vous ces non-valeurs et bourdonneuses en fin de saison ?
Notamment les ouvrières, et surtout les cadres contenant encore du couvain (potentiellement malade), et les cadres de réserves.
Sur un rucher pro, ça donne vite quelques centaines de cadres à gérer...

Pour les bourdonneuses ça dépend de l'état de la population.
Si elle est bourdonneuse depuis pas très longtemps, je secoue le tout à 10m .

Si elle est bourdonneuse depuis longtemps, je laisse mourir gentiment.

Après pour les pétouilleuses, je ne cherche même pas, à cette époque...je soutiens avec sirop et Candi en notant qu'au printemps, il y aura division et changement de reine.

Et tout ce qui est potentiellement malade...hélas, mèche de souffre et incinération.
Puis brûlage au brûle cochon de la ruche et plancher passé à la javel.

Bonjour,
Pour une ruche bourdonneuse, je viens de tester une technique que j'avais lue sur ce forum. 
J'ai pris quatre bouts de carton (environ 10X10 cm). Dans un sac plastique, je les ai faits tremper dans de l'alcool, en l'occurrence de l'eau de vie de poire puis je les ai placés sur les cadres et en même temps j'ai posé une cage, fermée par du candi, avec une reine fécondée.
Dix jours plus tard, je viens de constater que la reine pond, une belle ponte !
Jusqu'à présent, je secouais les ruches bourdonneuses, je vais changer de technique.
Bonne journée

Salut

Les non-valeur, j'en ai sûrtout dans les nucs et les essaims, suite à des reines qui ont foiré. Mais leur traitement est le même que pour les colonies de production :

Pas de non-valeur qui reste sur le rucher après ma visite, tout est traité le jour même.

Les bourdonneuses avec ouvrières pondeuses sont secouées à l'autre bout du rucher. En fin de saison, quand je dispose de reines de réforme et quand la colonie en vaut la peine, j'applique la méthode Van Dyck.

Les faiblardes pour cause de reine déficiente sont réunies sur le rucher, séance tenante. Si j'ai une reine dans la poche (c'est souvent le cas), remérage immédiat.

En cas de soupçon de maladie, la caisse est bouclée et ramenée à la maison, puis souffrée.

Les cadres des bourdonneuses sont triés et traités soit par le froid, soit par le chaud. Stockage au congélateur pour ceux qui seront réutilisés, à l'incinérateur pour les autres. Les cadres des colonies malades et ceux qui sont attaqués par la teigne sont incinérés, caisse désinfectée dès que possible.

bipbip1313 a écrit:Bonjour,
Pour une ruche bourdonneuse, je viens de tester une technique que j'avais lue sur ce forum. 
J'ai pris quatre bouts de carton (environ 10X10 cm). Dans un sac plastique, je les ai faits tremper dans de l'alcool, en l'occurrence de l'eau de vie de poire puis je les ai placés sur les cadres et en même temps j'ai posé une cage, fermée par du candi, avec une reine fécondée.
Dix jours plus tard, je viens de constater que la reine pond, une belle ponte !
Jusqu'à présent, je secouais les ruches bourdonneuses, je vais changer de technique.
Bonne journée

Tes abeilles ont de la chance de goûter à ton eau de vie de poire... Les émanations d'alcool ne sont-elles pas trop fortes ?

C'est curieux que la reine soit acceptée, sachant que les ouvrières pondeuses produisent aussi des phéromones de pondeuses. La reine pourrait être considérée comme une intruse. Les vapeurs d'alcool y sont sans doute pour quelque chose...

bipbip1313 a écrit:Bonjour,
Pour une ruche bourdonneuse, je viens de tester une technique que j'avais lue sur ce forum. 
J'ai pris quatre bouts de carton (environ 10X10 cm). Dans un sac plastique, je les ai faits tremper dans de l'alcool, en l'occurrence de l'eau de vie de poire puis je les ai placés sur les cadres et en même temps j'ai posé une cage, fermée par du candi, avec une reine fécondée.
Dix jours plus tard, je viens de constater que la reine pond, une belle ponte !
Jusqu'à présent, je secouais les ruches bourdonneuses, je vais changer de technique.
Bonne journée

Moi aussi quand j'ai le bourdon, je prends un verre d'alcool  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] .

En tout cas, merci pour ce partage !

Merci pour l'astuce, un vrai remède de papiculteur !

Salut,

pour ma part, j'ai très peu de surprises à la fin de la saison, comme je suis transhumant, seules les bombes sont sélectionnées pour aller ailleurs.
Au mois de mai, j'ai déjà mes faiblardes qui sont réunis sur un rucher à côté de chez moi. Je les soigne, certaines repartent bien et peuvent être réintégrées dans le circuit de prod, les autres je tente de refaire des essaims en réduisant et en changeant la génétique. Les bourdonneuses je les secoue au loin.
Quant aux cadres de colonies mortes avec du couvain mort, ca part direct au feu, bois et cire. Avec plus de 200 colonies, je n'ai plus le temps de gratter les cadres, séparer la cire, passer à la soude, fondre pour me retrouver avec de la cire dont personne ne veut, idem pour les cadres de colonies saines corps et hausses, mais issues de rotation... finito je repars uniquement sur du neuf.

Merci pour vos réponses pertinentes.

C'est vrai que chez moi aussi, les non-valeurs sont surtout les essaims réalisés dans l'année.

Mais il y a aussi quelques ruches de production, qui après essaimage et changement de reine, deviennent des non-valeurs sur 10 cadres. Ou des bourdonneuses sur 10 cadres.

Concernant la cire, je continue de la recycler. Je ne pense pas être autosuffisant, mais arriver à au moins 2/3 de feuilles provenant de ma propre cire.