De la théorie parfois inexacte de l'apiculture

Je voulais vous faire part d'un petit retour d'expérience, qui prouve que la théorie est parfois mise à mal en apiculture.

Je connais 5 ruchers dans mon entourage proche, dont 2 que je gère, et 3 que j'ai pu visiter (mélange bucks et noires). Voici les résultats:

- rucher sur Paris intra-muros, en bordure de boulevard très passant, beaucoup de béton et quelques petits jardins publics: résultats "de folie" (3 hausses par ruche + divisions).
- rucher en proche banlieue parisienne, sur les toits, au 7ème étage (!!), les pieds dans la flotte dès qu'il pleut (environ 10cms de flotte par grosses pluies, pendant des jours, planche d'envol à 30cms de l'eau), pas mal de vent: résultats moyens à très bons (de 1 à 3 hausse).
- rucher en jardin potager, entouré de 20ha de forêt et beaucoup de fruitiers sauvages, aucun traitements: résultats catastrophiques (0 à 0.5 hausse).
- rucher en proche banlieue parisienne, à faible distance d'une zone préservée plantée de pas mal d'espèces diverses: résultat très mauvais (0 à 0.5 hausse).
- rucher en proche banlieue parisienne, à environ 100m à vol d'oiseau du périphérique: excellents résultats (1 à 4 hausses).


Tout ça pour dire, méfions nous des grandes théories en apiculture. Un bel environnement sauvage ou très planté n’est pas forcément idéal pour nos abeilles.

Peut-être, mais est-ce la même souche et est-ce la même conduite (traitements, etc.) ?

Il ya trop de facteurs pour tirer des conclusions sur la qualité des emplacements. Notamment la technique de l’apiculteur.

lcp a écrit:Y’a trop de facteurs pour tirer des conclusions sur la qualité des emplacement. Notamment la technique de l’apiculteur

1/4 la reine, 1/4 l'apiculteur, 1/4 l'environnement, et le dernier quart le Bon Dieu...

A Caen les apiculteurs qui sont en ville arrivent à faire 40 kg par ruche.

Les jardins, les tilleuls, etc....

Plus 4 tiers!!!

Je vais déménager en ville alors !!!

En ville il y a de nombreuses ressources mellifères (parcs, massifs, des allées de cerisiers,tilleuls, d'acacias, du lierre...) bref toute l'année et un hiver assez doux, même lors de sécheresse les massifs de fleurs de la ville ou des particuliers sont arrosés -> donc beaucoup plus de chance de faire du miel qu'en campagne où il y a beaucoup de richesse et diversité -> théorie vérifiée et exacte

Oui je confirme, d'après mon expérience (j'ai deux ruches en ville) les conditions sont meilleures pour la production, grace à des miellées précoces (fruitiers, arbustes...) puis ce sont les acacias qui fleurissent, avec des centaines de tilleuls. Pendant l'été il y a des sophoras, ensuite le lierre qui participe beaucoup pour compléter les réserves... Tout cela influe sur la production !

Et beaucoup moins de frelons en centre ville qu'à la campagne ou en proche banlieue me concernant.

Moins de pesticides en ville également.

Pour Taenuria, oui mêmes souches même traitements.

Bizarre ! Normalement en ville il y a toujours plus de frelons asiatiques : il est plus,urbain que campagnard.

Ayant mon jardin, dans une zone de pavillons, à la périphérie d'une petite ville, j'ai eu approx. 40kg pour 2 ruches en production.
Par contre, je n'ai eu que 6kg de miel "de châtaignier" pour 2 ruches (1 = 0) à la campagne.
La production sur ce site fut très médiocre la saison passée.
Il y a 3 saisons, 2 ruches dans la campagne m'ont donné 60 kg de miel.

Conclusion:
L'importance est la qualité mellifère du site (dans le quartier de la Défense à Paris, j'en doute), et bien sûr les conditions climatiques.

airbrun a écrit:Bizarre ! Normalement en ville il y a toujours plus de frelons asiatiques : il est plus,urbain que campagnard.

Oui Airbrun tu as raison mais les nids sont plus souvent détruits qu'en campagne !

Bonjour,
 A propos du miel récolté en ville ou en banlieue et particulièrement pour les ruches proches du périphérique, je me demande quel est leur taux de résidus polluants dus aux véhicules et autres industries. J'ai vecu 10 ans dans une ville moyenne (100 000 h) et j'ai vu la couche de gras noir déposée sur les volets et balcons toutes les années lors du nettoyage. Alors miel au plomb ou pas ?
Cordialement

letters a écrit:

airbrun a écrit:Bizarre ! Normalement en ville il y a toujours plus de frelons asiatiques : il est plus,urbain que campagnard.

Oui Airbrun tu as raison mais les nids sont plus souvent détruits qu'en campagne !

Non.le plan de lutte c'était partout dans notre communauté de commune 
Vraiment partout 
Et à coté de la notre c'est la 2ème plus grande commune de France en superficie.

Bonjour Airbrun,
Est ce que c'est la communauté de commune qui a mis en place et gére ce plan de lutte avec un Numéro de tel. pour les avertir ? une cellule de vérification et de destruction/évacuation des nids. Qui paye la destruction ? les apiculteurs sont ils impliqués pour la reconnaissance des nids par Ex. ? La préfecture est dans le coup ?
Cordialement.

Oui, moi j'en avais mis un, et le marché était même signé. Le maire qui était président ne devait pas le savoir et en a signé un pour la communauté toute entière. 
Donc on était mal.
Mais j'ai arrangé le coup avec l'entreprise qui avait eu le marche de la commune. il avait quand même les autres nuisibles.
J'étais estimé des apis et moins des désinsectiseurs du coin. 
Mais moi, j'ai fait plus dans ma commune en rajoutant la gratuité pour ceux qui respectaient les recommandations des scientifiques. 
C'est à dire aucun piégeage ni bien sur de cheval de Troie. 
Le hasard a fait que le contrat s'arrêtait en même temps que mon départ.
D’où la fuite des apiculteurs les étés depuis 2018 sauf 1 qui partait depuis 2016 que je n'aidais pas car étant morbihannais. Il piégeait 365 jours par an malgré nos recommandations. 
D'ailleurs c'est lui qui avait le plus de frelon et il partait dès sa récolte fin-juillet. 
Et moi, je suis très tenace j'ai toujours retrouvé les propriétaires en Amérique, en Guyane, à Tahiti, ou en epadh. 
Car ce ne sont que des locations. Pour ainsi dire 
Et en dernier recours je déconstruisais quand même le nid. 
Donc j'ai plein de technique pour le faire au milieu de la foule car c'est impossible de sécuriser où faudrait 1 policier à chaque rue et ils ont d'autres missions dans une station balnéaire. 
C'est moi qui faisais les prises en charge.
Donc avec l'accord du propriétaire.
J'en ai signé pas mal pour les autres .
J'ai tout fait en version numérique pour l'envoyer par internet et un retour avec signature de l'autorisation de pénétrer sur la propriété.
Donc pour répondre les grandes lignes étaient établies par la FDGDON qui appliquait les recommandationss des scientifiques et une liste de désinsectiseurs. 
Mais après? le référent de la commune pouvait moduler en mieux sans problème. 
Par exemple le plan ne gérait que le frelon asiatique, tandis que moi je les faisais tous. 
En premier je démontrais l'innocuité de ma personne en civil 
Mais si je sentais que le nid était détruit dès mon départ je le déplaçais. 
Mais c'est du temps à passer plus qu'un coup de poudre. Une entreprise ne serait pas viable ou le prix exorbitant.

Bonjour ,
OK airbrun, si j'ai bien compris c'est toi qui te charges de reconnaitre les nids, d'obtenir l'autorisation du proprietaire du terrain (ceci à la place de FDGDON) et de la destruction du nid. En plus c'est gratuit pour certains apis. Et la communauté de commune qui a mis en place un marché elle fait quoi ? J’espère au moins qu'elle paye les frais de destruction des nids ? Dommage que tu ne sois pas dans le sud !!
Cordialement.