Graisse ou huile pour comptage varroa

Bonjour,

Je vais prochainement compter mes varroas.

Pour ce faire, j'utilise des plateaux que je glisse sur plancher nicot.

Jusqu'à maintenant, j'utilisais de l'huile alimentaire pour graisser le plateau. Mais je trouve ça peu pratique, et très galère à nettoyer.

J'ai lu que l'idéal était la graisse à traire. Mais je n'ai  jamais trouvé de graisse à traire en grande surface...

Sauriez vous où en trouver svp? Sinon qu'utiliser en gênant le moins possible les abeilles?

Merci.

5.59 € livré via amazon avec prime.

Magasin de matériel agricole ou coop. En Normandie ça ne doit pas manquer. Mais je pense pot minimum de 1 kg...

J'ai trouvé une recette sur youtube [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] j'ai mis dix minutes pour la faire , bon j'ai pas encore testé , ça sera la semaine prochaine

Finalement j'ai pris 1 kg de graisse à traire sur amazon, merci à vous

zib71 a écrit:J'ai trouvé une recette sur youtube [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] j'ai mis dix minutes pour la faire , bon j'ai pas encore testé , ça sera la semaine prochaine

Oui, ça marche très bien et ça coûte pas cher !
le principal est que les varroas restent englués pour le comptage.

Oui c'est parfait l'huile de lin avec de la cire.
Je m'en sers aussi comme attire-essaim en rajoutant des huiles essentielles de géraniol  citron mélisse et citronnelle
Avant je prenais du saindoux.

Attention question idiote en approche...


Pour l'instant je n'utilise que l'apivar pour les varroas et n'ayant que 2 saisons apicoles à mon actif, j'ai peu de recul sur la situation. Mais je me pose des questions...

Ceux d'entre vous qui font des comptages varroas (chose que je ne fais pas , c'est pô bien je sais), vous traitez combien de fois / an ? Vous utilisez quoi comme traitements ?
Vous comptez le varroa en septembre / octobre ou au printemps ?

Pourquoi ces questions : Sachant que le varroa est forcément présent dans la ruche, que c'est comme des vers pour un cheval, que l'on ne s'en débarrasse jamais entièrement et que l'on traite systématiquement les ruches, pourquoi compter les varroas si au final un seul traitement avant l'hiver suffit ?

De plus, sans s'embêter à compter les varroas par des méthodes parfois très intrusives, on peut en observant, se rendre compte assez facilement si nos abeilles sont en forme ou non (ce qui ne nous dispense pas de faire un traitement au contraire).

Enfin voilà mon questionnement...

Il y a plusieurs sujets sur les (nombreux) traitements contre les varroas. 
On peut en faire plusieurs qui se complètent :
- au printemps, l'élimination du couvain de mâles (préféré des varroas) en suscitant sa construction sur des cadres à mâles. Cela diminuerait - d'après plusieurs études - de 50% le nombre de varroas présents en juillet.
- en fin d'été : des lanières d'amitraz (par exemple Apivar) qui éliminent en plusieurs semaines les varroas, permettant ainsi d'avoir de bonnes abeilles d'hiver.
- en hiver, quand il n'y a pas de couvain, un dégouttement de produit à base d'acide oxalique, ce qui permet de commencer l'année avec presque pas de varroas pour les débuts de ponte.

Il y a d'autres possibilités, les produits ne manquent pas (acide formique, thymol, acide oxalique après encagement de la reine en été, etc...).

Le comptage permet de savoir si ça vaut le coup de traiter, ou surtout si la ruche n'est pas trop infestée.
Et, contrairement à ce que tu dis, on ne voit pas de signes montrant les méfaits des varroas, ou alors il est trop tard...

michelfr30 a écrit:
Le comptage permet de savoir si ça vaut le coup de traiter, ou surtout si la ruche n'est pas trop infestée.
Et, contrairement à ce que tu dis, on ne voit pas de signes montrant les méfaits des varroas, ou alors il est trop tard...

Donc si vous ne voyez que 2 ou 3 varroas de tombés vous ne traitez pas ?

Si on traite systématiquement chaque année je ne vois pas en quoi c'est utile sauf en bio, obligation de traiter en plusieurs fois et ainsi limiter les traitements si pas d'utilité. Mais dans le cas de l'apivar, je ne vois pas pourquoi je compterais en fait...

B

LostArmony a écrit:

michelfr30 a écrit:
Le comptage permet de savoir si ça vaut le coup de traiter, ou surtout si la ruche n'est pas trop infestée.
Et, contrairement à ce que tu dis, on ne voit pas de signes montrant les méfaits des varroas, ou alors il est trop tard...

Donc si vous ne voyez que 2 ou 3 varroas de tombés vous ne traitez pas ?

Si on traite systématiquement chaque année je ne vois pas en quoi c'est utile sauf en bio, obligation de traiter en plusieurs fois et ainsi limiter les traitements si pas d'utilité. Mais dans le cas de l'apivar, je ne vois pas pourquoi je compterais en fait...

Les seuils (chutes naturelles de varroas) de traitement sont différents suivant la période de l'année. 
Concernant la nécessité de compter, tu fais comme tu veux, mais n'oublie pas que les traitements ne sont pas toujours efficaces comme on le souhaiterait, loin de là....

LostArmony a écrit:

Si on traite systématiquement chaque année je ne vois pas en quoi c'est utile sauf en bio, obligation de traiter en plusieurs fois et ainsi limiter les traitements si pas d'utilité. Mais dans le cas de l'apivar, je ne vois pas pourquoi je compterais en fait...

Je cite le rapport des tests d'efficacité FNOSAD 2020 des médicaments contre le varroa :
"Les résultats de 2020 confirment que les niveaux d’efficacité sont très hétérogènes entre colonies, mais surtout que désormais, un pourcentage élevé d’entre elles n’est pas correctement protégé à l’issue des traitements de fin d’été."

Donc compter avant/après permet de savoir si "on est bon" ou si une bithérapie est nécessaire, même dans le cas d'un traitement à base d'Apivar.

source (http://gdsa-ardeche.com/wp-content/uploads/2021/07/resultats_tests_efficacite_varroa_2020.pdf)

Je traite cette année avec de l’Apivar (bandelettes en place). 
Je n’ai pas compté avant, puisque de toute façon, je traite (l’information n’est pas interessante pour moi à ce stade, je sais qu’ils sont là).
Par contre, je ferrai un comptage en septembre, pour voir si je complète le traitement avec du Varromed, juste avant hivernage définitif (donc plusieurs comptages sur 3 à 5 semaines, comme sur la notice du Varromed, en fonction de nombre de passages recommandés).
Je recompterai au début du printemps (plusieurs comptages sur 3 semaines), pour envisager un autre passage au Varromed avant la première miellée (au moins un passage).

Mais je ne fais pas du comptage mensuel comme parfois conseillé, trop de boulot.

Si je peux me permettre :
- le comptage avant/après, c'est pour calculer l'efficacité du traitement. De plus en plus de colonies ont des varroas résistant à l'Amitraz (principe actif de l'Apivar). Donc cela permet de changer de traitement pour la prochaine fois quand on détecte cette résistance. 
- pour gagner du temps, s'éviter des traitements avec du Varromed en présence de couvain, cela est inefficace. Le réserver à l'arrêt de ponte hivernal.

Je fais en général 7 mesures par an (5 sur prélèvements en saison, 2 sur langes en hiver avant et après traitement).
Un prélèvement d'abeilles lors d'une visite me prend 2 minutes (secouer un cadre dans le toit, prendre un verre d'abeilles et le mettre dans un sac, fermer le sac et le ranger dans une glacière, remettre les abeilles restantes dans la ruche). Le comptage proprement dit, je le fais une fois rentré à la miellerie, quand j'ai un peu de temps.
Le comptage sur lange en hiver, 5 minutes au total.
Donc en effet, c'est 15 minutes par ruche et par an. Mais je pense que c'est un investissement rentable car il me permet de prédire à quelques semaines ou mois d'avance l'investation et ainsi choisir la bonne méthode de traitement .

Alors je comprends mieux la nécessité de compter après traitement, même avec de l'apivar.

En effet, j'avais cru comprendre et lire que l'apivar était assez efficace (bien qu'il faille changer pour éviter les accoutumances) mais visiblement pas tant que ça.

De plus, je ne pensais pas possible l'utilisation d'un complément au 1er traitement dans le cas de la molécule amitraz. Je croyais cela trop fort y compris pour les abeilles...

Juste pour te montrer un exemple, voici ce que cela donne chez moi.

Les deux mesures du 29/5 et du 18/6 montrent une évolution rapide de l'infestation avec un risque pour la colonie à partir de fin juillet. J'ai encagé la reine et j'ai mesuré à nouveau le 10/07 pour confirmer la pente. Pendant l'encagement tous les varroas deviennent phorétiques, donc cette valeur est importante. On le voit à la mesure du 28/7, il y a 8 varroas pour 100 abeilles, ce qui est trop important (normalement je préfère faire baisser le nombre de varroas en cours d'encagement pour éviter cela, mais cette ruche était la plus infestée du rucher, j'ai donc pris le risque de ne rien faire sur cette ruche, par manque de temps).
Dernière mesure une semaine après traitement flash, 0,2% de varroas phorétiques, donc traitement avec 97,5% d'efficacité.
L'avantage de ce suivi, c'est que mi-juin j'ai pu calculer la date optimale pour l'encagement de mes reines malgré que cette année soit vraiment atypique.

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Je me permets de faire une remarque sur le mélange d'huile et de cire :

Dans sa vidéo, Fred Soulat nous montre comment il fabrique sa cire d'huile, (très bonnes vidéos d’ailleurs) mais dans les discutions au dessus, il est question d'huile de lin.

Je peux me tromper, mais l'huile de lin est à proscrire. Il vaut mieux utiliser de l'huile de tournesol ou de colza.

L'huile de lin est plus recommandée pour l'extérieur de la ruche, pour traiter le bois.
Les apiculteurs pros, font un trempage entier de la ruche. Cela n'est pas très bon. Mais si j'avais 500 ruches je ferais surement la même chose.

Moi, je passe au pinceau de l'huile à l'extérieur, et du vernis de propolis (recette dans le même tuto) à l'intérieur. Cela fonctionne plutôt bien, pour un amateur qui a un peu de temps.

L'huile de lin ne pose aucun souci surtout pour graisser un lange.
Elle est consommable en cuisine et très riche; juste elle s'oxyde rapidement.