Pollinisation et qualité du fruit

Bonjour,

Je voudrais savoir pourquoi et comment la pollinisation des insectes améliore la QUALITÉ du fruit (forme, teneur en sucre...), je vous avoue ne pas comprendre...

Merci d'avance

Factuellement parlant une fraise mal polinisée est biscornue.

David R a écrit:Factuellement parlant une fraise mal polinisée est biscornue.

Merci, mais que veut dire mal pollinisée ?
Que toutes les ovules n'ont pas été fécondés ?

Leo780 a écrit:

David R a écrit:Factuellement parlant une fraise mal polinisée est biscornue.

Merci, mais que veut dire mal pollinisée ?
Que toutes les ovules n'ont pas été fécondés ?

Probablement.

Bonjour,
Je suis incapable de faire un cours sur le sujet, mais comme dit plus haut, il y a un rapport très étroit entre la pollinisation et la fructification. Qu'il s'agisse d'une drupe comme la fraise ou d'un fruit comme la tomate, si la fleur est mal fécondée, il y a peu ou pas de graines, et dans ce cas la pulpe ne se développe pas ou le fruit avorte. On peut souvent le constater lorsqu'il doit y avoir une pollinisation croisée mâle/femelle ou dans le cas de végétaux autostériles, comme c'est le cas par exemple pour les pommes ou les courgettes. Quant à la qualité gustative, je ne pense pas qu'elle soit affectée, si ce n'est par des fruits plus durs.

Beezou a écrit:Bonjour,
Je suis incapable de faire un cours sur le sujet, mais comme dit plus haut, il y a un rapport très étroit entre la pollinisation et la fructification. Qu'il s'agisse d'une drupe comme la fraise ou d'un fruit comme la tomate, si la fleur est mal fécondée, il y a peu ou pas de graines, et dans ce cas la pulpe ne se développe pas ou le fruit avorte. On peut souvent le constater lorsqu'il doit y avoir une pollinisation croisée mâle/femelle ou dans le cas de végétaux autostériles, comme c'est le cas par exemple pour les pommes ou les courgettes. Quant à la qualité gustative, je ne pense pas qu'elle soit affectée, si ce n'est par des fruits plus durs.

Merci pour votre réponse !
Mais je ne comprends pas le terme "mal fécondée",  pouvez m'éclairer ?

Je ne sais pas exactement ce qui se passe, mais que ce soit pour le colza ou les mirabelles, c'est la cata!
Vent de nord-est froid, pluie en mars/avril = champ retourné pour semer des tournesols et mirabelles en forme de banane!...
De pommes et de quetsches point.
Restent les poires.

Il me semble que quand la fleur est fécondée, elle est fécondée. Que ce soit par un insecte, le vent ou une abeille.
En revanche sur un ensemble de fleurs à féconder, ça a un intérêt certain. On sait que les abeilles font une pollinisation systématique, et visitent toutes les fleurs, ce qui est un atout pour le maraicher. C'est pourquoi il y a un grand déplacement de ruches vers les amandiers aux USA : la fructification est multipliée parce qu'aucune fleur n'est oubliée.

Mais dire que le fruit sera meilleur... je reste septique. On pourrait juste penser que l'abeille choisit le meilleur moment pour butiner avec le plus de nectar ou un meilleur pollen.

Salut,

Quelques explications pour les fraises:
Doc Fraises CARI

Et pour des pommes:
Doc pommes

J'ai retrouvé ces documents en deux clics. J'en avait vu un intéressant sur les pommes, mais je ne retombe pas dessus...

Une bonne fécondation = des fruits gros, juteux, en bonne santé --> beaux, solides, donc se conservent mieux.
L'abeille participe en partie à cette fécondation, mais on ne peut pas tout lui attribuer! Entre le pollen transporté par le vent et celui qui tombe tout seul. Elle vient apporter le plus qui fait qu'on passe de bien (ou bof) à mieux.
Dans mon souvenir du doc', on comptait les pépins pour donner la qualité de fécondation d'un fruit. En fonction du nombre de ruches à l'Ha, on avait un optimum. Les fleurs protégées des insectes donnaient quand même des fruits, mais de moindre taille, et moins de pépins...

Bon amusement,

Anono

Anono a écrit:Salut,

Quelques explications pour les fraises:
Doc Fraises CARI

Et pour des pommes:
Doc pommes

J'ai retrouvé ces documents en deux clics. J'en avait vu un intéressant sur les pommes, mais je ne retombe pas dessus...

Une bonne fécondation = des fruits gros, juteux, en bonne santé --> beaux, solides, donc se conservent mieux.
L'abeille participe en partie à cette fécondation, mais on ne peut pas tout lui attribuer! Entre le pollen transporté par le vent et celui qui tombe tout seul. Elle vient apporter le plus qui fait qu'on passe de bien (ou bof) à mieux.
Dans mon souvenir du doc', on comptait les pépins pour donner la qualité de fécondation d'un fruit. En fonction du nombre de ruches à l'Ha, on avait un optimum. Les fleurs protégées des insectes donnaient quand même des fruits, mais de moindre taille, et moins de pépins...

Bon amusement,

Anono

Merci pour votre réponse, mais qu'est ce qu'il se passe lorsqu'il y a une bonne fécondation qui ne se passe pas lors d'une mauvaise fécondation ?
Donc une fleur qui est fécondée par un insecte ne donne pas le même résultat final qu'une fécondation par le vent ou part autopolinisation ?

Salut,

La bonne et la mauvaise fécondation, c'est un peu l'histoire du bon et du mauvais chasseur des inconnus...

Certaines plantes sont organisées pour que ça fonctionne au mieux avec le vent, d'autres se sont des insectes... pour certaines, c'est même une seule espèce d'insecte qui y arrive, car la géométrie de la fleur et le timing est en symbiose avec le cycle et la morphologie de l'insecte...

L'abeille permet d'augmenter le nombre de visite des fleurs, elle améliore le transfert de pollen jusqu'à un certain point... puis un excès n'apporte plus rien avant de devenir néfaste (suivant les objectifs du producteur de fruits).

Bon amusement,

Anono

Anono a écrit:Salut,

La bonne et la mauvaise fécondation, c'est un peu l'histoire du bon et du mauvais chasseur des inconnus...

Certaines plantes sont organisées pour que ça fonctionne au mieux avec le vent, d'autres se sont des insectes... pour certaines, c'est même une seule espèce d'insecte qui y arrive, car la géométrie de la fleur et le timing est en symbiose avec le cycle et la morphologie de l'insecte...

L'abeille permet d'augmenter le nombre de visite des fleurs, elle améliore le transfert de pollen jusqu'à un certain point... puis un excès n'apporte plus rien avant de devenir néfaste (suivant les objectifs du producteur de fruits).

Bon amusement,

Anono

D'accord encore merci !
Donc si je comprends la quantité de pollen qui féconde une fleur n'a pas d'impact sur le résultat final ?
Autrement dit le nombre d'ovule fécondée sur une fleur n'a pas d'impact sur le fruit ou la fleur final ?

Salut,

Euh... a la lecture des documents et de mes souvenirs, moi j'avais compris juste l'inverse...

Il faut que le nombre idéal d'ovules soit fécondé... pour faire de beaux fruit symétriques bien gonflés...

Une fleur insuffisement visitée donnera de plus petits fruits, "incomplets" (par rapport au potentiel).

Anono

Voilà, c'est exactement ça! plus le nombre optimum de graines est atteint, plus le fruit est beau. Exemple: les fleurs mâle de courgettes apparaissent avant les fleurs femelle, et s'il n'y a pas pollinisation, la courgette fleur (femelle) commence son développement en forme du fruit, puis se nécrose à l'extrémité pour finir par tomber. Une mauvaise pollinisation peut être causée par plusieurs facteurs: pour la vanille ou certaines variétés de figue qui requièrent un insecte spécifique pour leur pollinisation, il ne peut y avoir de pollinisation sans intervention humaine si l'insecte n'est pas présent. Par ailleurs, une mauvaise fécondation est constatée si les fleurs sont lavées par la pluie car elles n'ont plus d'attraction sur les pollinisateurs. Pour les végétaux nécessitant une pollinisation croisée, comme le pommier ou l'actinidia, le végétal complémentaire doit être dans un environnement assez proche et en quantité suffisante. Par exemple, il faudra un coq pour 10 poule au maximum pour être certain que tous les oeufs soient fécondés. Le terme "mal fécondé" fait appel à tous ces aléas de la nature, et d'autres que j'oublie au passage.
Les abeilles ne favoriseront pas la pollinisation de certains fruits qu'elles ne visitent pas ou peu, et certains fruits, comme la tomate, se passent totalement d'agents extérieurs car ils sont la plupart du temps fécondés avant même que la fleur soit éclose.