Rucher sédentaire à 1100m

Salut à toutes et à tous,

Je vais disposer des ruchers sur un terrain à 1100m d'altitude en Sud Isère.
Autour c'est essentiellement des forêts avec frênes et sapins ainsi des des parcelles non cultivées utilisées pour le foin.

J'aimerais, si cela est possible échanger avec des apiculteurs ayant un rucher en montagne afin de démarrer dans de bonnes conditions.

Mes questions concerne la période de miellée, mais surtout le traitement varroa estival et l'hivernage.
A quelle moment se fait la récolte la plus tardive, quand peut-on traiter au plus tard, comment hiverner dans de bonnes conditions.
Mes ruches sont en plancher à aération totale et je n'utilise jamais les tiroirs. Pour l'instant j'ai des ruches à 200m et à 500m.

Merci d'avance

En Savoie tu as le CETA qui peu sûrement être une source de bon conseils et de reines adaptées aussi.

Bonsoir nyco,
A mon sens, il y a deux différences principales entre les ruchers d'altitude et les autres.

La première c'est que l'on ne fait qu'une récolte, généralement fin juillet, mais cela dépend des saisons, par exemple, l'an dernier je l'ai effectuée le 26 août, mais la saison était vraiment différente des autres.

La seconde consiste dans la façon de nourrir, 
Après le nourrissement classique de pré hivernage au sirop lourd, j'installe deux pains de candi, de 2,5kg  chacun (l'hiver peut durer 6 mois par ici), dans un couvre cadre adapté, car je les superpose après avoir enlevé un bout de pellicule plastique entre les deux.
Ensuite, surveillance grâce au couvre cadre transparent, dont je ne saurais me passer.

En ce qui concerne les traitements anti varroa, pas de différences avec les autres,
personnellement j'ai fait le choix du tout oxalique (recettes en MP si tu le veux)

Sinon je privilégie aussi les planchers ouverts, je ne remets des tiroirs qu'en cas de retour du froid conjugué à la présence de couvain.
J'apporte une attention particulière à l'isolation haute de la ruche, en particulier avec un isolant à base de fibres de fringues recyclées qui épouse la forme des pains de candi, plus l'isolation du toit, très important au printemps. 

Autre particularité, la forte réverbération et luminosité due à la neige, en cas de grand beau. Ainsi, cette forte luminosité peut les inciter à sortir, et comme il peut faire très froid, même avec du soleil, c'est la peine capitale pour elles. Aussi j'installe une ardoise en biais devant l'entrée, diminuée pour l'hiver bien sûr, afin de réduire ce phénomène. 

Sinon on a la chance de ne pas avoir de frelons asiatique, pourvu que ça dure!

Mais pas d'acacia, châtaignier, tournesol, colza, et pas non plus de lierre 

Salut, 
Merci pour ta réponse complète.

J'utilise aussi des couvre cadre vitrés de ma conception.

Je me pose surtout les questions sur le timing d'hivernage. Sachant que août est moins sec en altitude mais qu'il faut gérer aussi la génération d'abeilles d'hivers.

Si je comprends bien, le début de la belle saison commence avec un mois de retard mais se fini en même temps ?

Pour le lierre c'est sans regrets, étant donné qu'elles ne peuvent pas le consommer l'hiver, les ruches restent lourdes. Ca induit en erreur.

Pour le frelon, effectivement, j'ai vu quelque part qu'il ne dépassait pas les 800m.

Bonjour,
Pour le timing d'hivernage et début et fin de belle saison, c'est aléatoire.
Il faut surveiller la météo,  par exemple, on a souvent un retour hivernal au mois de mai, apparemment pas cette année, et bien dans ce cas je laisse les hausses, si elles ont été  installées, et je ferme bien le plancher jusqu'au retour de températures plus clémentes. 
Pour l'hivernage c'est surtout une question de température nocturne, et il faut se fixer une limite, même si le mois d'octobre est souvent très beau (l'été indien) fin octobre j'installe le nourrissement d'hiver et je les laisse tranquilles jusqu'au traitement par degoutement que je fait au solstice d'hivers, c'est à dire quand les jours sont les plus courts.

nyco a écrit:

Pour le lierre c'est sans regrets, étant donné qu'elles ne peuvent pas le consommer l'hiver, les ruches restent lourdes. Ca induit en erreur.

D'où tiens tu cela ?

Il est vrai que le miel de lierre cristallise dans les alvéoles mais les abeilles le prennent sans problème. Mes colonies hivernent sur le lierre ( quand septembre-octobre n'est pas trop sec ) et elles passent très bien l'hiver.
Le seul inconvénient du lierre est le blocage de ponte qu'il produit par forte miellée ( par exemple 2021 ) et il faut surveiller voire remplacer par des cadres vide.

Je tiens ça de mes ruches.
Elles commencent à consommer le lierre à la sortie de l'hiver quand elles trouvent de l'eau.