Essaim sous toiture

Bonsoir à tous.
J'ai un voisin qui a un essaim d'abeilles qui s'est installé depuis plusieurs années dans un grenier, entre la toiture et la cloison lambrisée.
En été et par fortes chaleurs, le miel dégouline par les interstices.
Il est impossible d'accéder par l'exterieur sauf à enlever les ardoises.
Je vais donc tenter de récupérer l'essaim par l'interieur du grenier en enlevant le lambris, et en aspirant l'essaim.
Aucune idée de sa taille ni de la forme des rayons.
Je pense le faire entre mars et avril.
Pensez vous qu'il faille attendre plus longtemps ou au contraire le faire dès debut mars ?

bonsoir, 

difficile à dire suivant... comment cet essaim se développe  à la sortie de l'hiver, au début de ce printemps... 
à mon sens: ne pas se fixer de date mais observer " le trafic sur le trou d'envol.
pour moi, faire la manip avec beaucoup de couvain naissant trop tôt à la sortie de l'hiver serait plus risqué (perte non négligeable dû au refroidissement lors de la manipulation.... le faire trop tôt  de l'apparition des males, est dangereux aussi si la reine y passe (intervention pas très simple et comportant plus ou moins de risques....
perso, j'attendrais que l'essaim se développe correctement avant d'intervenir...ne pas attendre trop non plus qu'il y ait une trop grosse population (beaucoup plus de manips).
Pour donner un  ordre d'idée, perso :  Pas beaucoup  avant mi avril pour une région comme Guingamp...
Ce n'est qu'un avis... Peut-etre que les "copains" auront une autre vision...

attendre aussi d'avoir une reine fécondée en backup, pas gagné de la récupérer avec.  Au mini la présence de males matures pour introduire des oeufs (récupérés ou issus d'une autre colonie).

Salut
T'es bien courageux. Opération difficile. Personnellement, je laisserais tout en place, sauf si c'est le genre de voisin prêt à balancer de l'insecticide (dans ce cas, mission sauvetage). J'attendrais plutôt fin mars, mais je ne connais pas le climat breton.

+1 krypton

J'attendrai qu'il y ait des mâles, on ne sait jamais si la reine meurt pendant la manipulation.
Fin mars/début avril.
A surveiller !

Bonjour

Dans tous les cas, c'est une opération qui nécessitera une très bonne organisation. Il faudra bien anticiper d'éventuels ennuis techniques, spécifiques à la maison où tu vas aller. La réaction des abeilles (inconnue). La taille et l'accessibilité des cires, le volume de cires occupées, etc....

En bref, c'est beau ce que tu veux faire, mais n'y vas pas la fleur au fusil au moins !

Comme on l'a dit plus haut, tu devrais éviter d'y aller tant que les colonies sont encore en hivernage et donc inaptes à remérer en cas d'accident avec la reine. Mais tu seras seul juge.

Tu as peut-être vu mon post où j'ai expliqué avoir posé des hausses dimanche dernier, sur mes ruches qui explosent. J'ai eu bien du mal à faire accepter la pilule à certains.
Tout ça parce que chaque région a ses spécificités climatiques et biologiques, et toi seul sera capable d'avoir la réponses à certaines questions.

+1 avec Eric66

bonsoir.

Je connais aussi un cas similaire où un essaim est logé depuis plusieurs années sous le toit d'une église, entre la voute et le toit à priori. Le problème c'est que l'église est en travaux et entre le froid, l'accès pour l'instant impossible, les vibrations du marteau piqueur, il n'est pas possible de le récupérer. il est prévu de changer la toiture et donc là les intervenants vont le détruire ou au mieux faire appel à un récolteur d'essaim. j'y crois moins.

Bonsoir
Je vais suivre vos conseils et attendre les beaux jours.
Aucune idée de la taille de l'essaim derrière la cloison mais il est là depuis 3 ou 4 ans.
Concernant l'intervention, j'ai un aspirateur branché sur une ruchette de transport en akylux. Je branche sur cette ruchette un tuyau souple et une buse d'aspirateur.
Il suffit de gérer la dépression pour maitriser la puissance d'aspiration.
Les abeilles supportent très bien même si ça doit les secouer un petit peu.
J'ai aussi un gros récipient étanche dans lequel je dépose les rayons et brèches que je peux récupérer.
J'utilise une sorte de sarcloir fixé au bout d'un manche pour sectionner les rayons.
Dans tous les cas, je ne récupérerai pas le couvain car j'en profiterai pour faire un traitement varroa immédiatement.
Vis à vis d'une intervention en lieu semi clos, je vais pouvoir enfumer car il y a une fenetre dans le grenier que je pourrai ouvrir.
Enfin, le sauvetage de la reine n'est évidemment pas garanti car l'intervention va faire des dégâts physiques mais c'est un risque à prendre.

Tu as quand même du bon matos. Alors autant attendre les beaux jours pour mettre toutes les chances de ton côté.

L'an dernier, j'ai récupéré une colonie qui était installée depuis 5 ans dans une cheminée. Il y avait une belle collection de cires ! J'en ai sorti 4 seaux à enduit de 30 litres.

Merci pour ces conseils.
A priori, c'est de l'abeille noire, donc je vais tenter de faire coïncider une division de ruche avec cette intervention pour pouvoir éventuellement y intégrer une cellule royale....
Pas trop envie de tenter une introduction de reine d'élevage avec ce type de colonie.

J'ai un très mauvais souvenir d'une introduction (ratée) d'une reine ligustica dans une colonie orpheline d'abeilles noires, un véritable massacre sous mes yeux, et je ne veux pas réitérer cette expérience.


Enfin, mon voisin étant à 1km à vol d'oiseau (eh oui, on est en campagne...) Je me demande s'il faudra déplacer ma ruchette de transport ou si celle-ci va au contraire attirer les burineuses qui rentreront après l'intervention et qui ne rencontreront qu'un champ de ruines...

Je comprends tout à fait tes craintes concernant le varroa, dans cette colonie que tu ne connais pas. Cependant, pour une colonie, le couvain est son avenir autant que sa richesse. De plus, il permet de la fixer dans son nouveau domicile : elle ne désertera pas si du couvain s'y trouve. Mais bon, c'est à toi qu'il revient d'évaluer le rapport bénéfice/risque et de prendre la bonne décision.

La ruchette de transport, tu la laisses sur place jusqu'à la nuit. Là, tu fermes et tu rapatries. Certains te conseilleront de mettre en cave 3 jours avant la mise en place dans ton rucher, dans ce cas il faut qu'elles aient à boire et à manger. Au moment de la mise en place : nourrir, bien sûr.

Dans ce cas, il faudrait au préalable mettre un peu de sirop 50/50 dans la ruchette pour pouvoir passer ce temps de remise à zero de la colonie ?

Avec le matériel que tu as, j'aurais procédé comme suit :

Attendre que les ruches commencent à bosser sérieusement. Le printemps...
Aspirer toutes les abeilles de la colonie sous ce toit. Tu obtiens donc un "paquet d'abeilles" avec une supposée reine fécondée dedans.
Prélever 2 ou 3 cadres de couvain et de réserves sur ton rucher. Sans les abeilles dessus. Mettre tout ça dans une boite propre.
Balancer ton paquet d'abeilles là dedans, et voilà, tu as une nouvelle ruche toute belle.
Tu fais un traitement anti-varroa immédiatement avec du Varromed ou AO, sachant que le couvain est à toi et donc sensé être propre. Le traitement restera donc efficace.
Contrôle 5 jours plus tard s'il y a de la ponte.
Dans le pire des cas, les filles auront commencé un remérage avec le couvain de tes abeilles.

J'oubliais, ces colonies installées depuis longtemps peuvent avoir des maladies latentes. Il te faudra bien surveiller d'éventuels symptômes dans les semaines qui suivent l'apprivoisement, car le stress peut faire ressortir ces maladies :
Maladie noire, couvain plâtré, loque, nosémose.

+1. Cela me semble raisonnable. Il faudra gérer ensuite ce qui reste et l’enlever et jeter. 

Yves